jeudi 4 mars 2010

LIBRE EXPRESSION.

Nous avons créé cette rubrique pour que chacun  puissent s'exprimer librement, sans complexe sans tabous en  donnant son avis sur des sujets divers et variés.
Les critiques sont admises, qu'elles soient positives ou négatives, elles permettent toujours d'avancer.
Que pensez-vous de  l'association?:  de ses projets, de ses objectifs, de sa façon de les aborder,
apporter vos idées, faites des commentaires sur tout ce qui touche de prêt ou de loin à notre communauté Souk-Ahrassienne.
Participez à l'œuvre de mémoire en apportant des témoignages, en soumettant un projet.
Bref participer à l'existence de l'association.
Les messages à caractère raciste, xénophobe, injurieux seront supprimés sans préavis.
Vous pouvez si vous le désirez rester anonyme dans vos interventions
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28 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous évoquons souvent , à juste titre "notre"St Augustin, mais n'oublions pas aussi"notre" Sidi Messaoud: que ces hommes de prière et de foi nous permettent de nous rapprocher dans une grande fraternité.

Avant notre départ, ma mère est allée prier sur le tombeau de Sidi Messaoud: la gardienne lui a remis de l'encens que nous avons longtemps précieusement gardé, et lui a dit:"fait un noeud au tapis et tu reviendras"!
ma mère a longemps espéré, mais le temps a passé ,et le retour n'a pas eu lieu, mais ce dont je suis sûre aujourd'hui, c'est que son esprit survole avec bonheur ces lieux bénis qu'elle aimait tant...
Colette Lambert

Anonyme a dit…

aujourd'hui il neige sur cette ville du midi si peu habituée au froid, mais plutôt ensoleillée , avec son ciel d'un bleu profond...le silence règne: pas une âme dans les rues, pas une seule voiture: le macadam est d'une blancheur immaculée..

je me souviens des matins de "chez nous" lorsque nous découvrions avec tant de joie la neige tombée durant la nuit: quel bonheur, nous n'allions pas à l'école, et surtout nous nous roulions avec délice dans cette neige blanche qui imprégnait nos vêtements et nos cheveux: batailles de boules de neige sur la place de l'église, construction de bonhommes....
je me souviens combien j'étais en colère quand des pas venaient marquer leur empreinte sur le sol!
je me souviens aussi que j'enfilais des mouffles rouges tricotées par ma mère, mais elles déteignaient tellement que mes bonhommes de neige finissaient par être tout roses.....lorsque nous n'étions pas dehors, nous restions des heures le nez collé à la vitre à regarder les flocons tomber.....
le chat s'étirait langoureusement près du mirus qui ronronnait doucement..mon père n'allait pas à la ferme, il était là, assis et lisait son journal, mémée veillait sur chacun de nous.....
il neige toujours aussi fort, mais je n'ai plus l'âge des batailles de boules de neige, et........ je n'ai plus mes mouffles rouges.....
C.Lambert

georgeos a dit…

Mes Amis.

Vous avez lu le message de Gilbert concernant le blog des "Enfants de Thagaste".Il est indéniable que nous attendons de vous tous une participation active à la vie de l'association en donnant vos avis,vos idées et suggestions.
Nous avons besoin de votre soutien sans faille pour œuvrer dans l'intérêt de notre communauté,chacun à sa place,chacun est la bienvenue.
Notre action ne ce limite pas à un repas annuel,tout au long de l'année nous poursuivons sans cesse nos activités:le voyage à Souk-Ahras,le rdv annuel,la recherche de nos compatriotes,le "Petit Thagaste",la récolte d'archives et de documents concernant le passé de notre cité,.le rapprochement avec le "Groupe Thagaste s'amorce"la balle est dans leur camp,nous attendons une réponse à notre dernier courrier.
Une tache qui ce veut un devoir:Retrouver et reconstruire un monument aux morts ici en France ,à ce sujet cette mission est ardue mais au combien exaltante,nous avançons indéniablement et surement.
Mais devons compter sur votre soutien inébranlable.
Notre bureau travail en osmose,sans anicroche,toujours dans un soucis d'efficacité pour le bien de tous et la satisfaction des Enfants de Thagaste.Les décisions sont prises collégialement.

Alors Les Amis nous attendons et vos propositions et vos critiques pour que vive notre chère Association.

GEORGES BATT;
Vice-Président des Enfant de Thagaste

" CHERCHONS DONC AVEC L'INTENTION DE TROUVER,ET TROUVONS AVEC L'INTENTION DE CHERCHER ENCORE"

ST AUGUSTIN.

Anonyme a dit…

à souk-ahras comme partout dans le monde les couleurs de peau les opinions politiques religieuses,etc sont aussi diverses qu'il y a d'individus( pour ainsi dire....)qu'il y ait 2 associations de sensibilités différentes n'est donc pas si etonnant que cela. cependant ce qui nous anime tous ,et qui est une ligne commune me semble-t-il est la joie de nous rencontrer , tous,de papoter , de se souvenir, la fierté d'être de "Souk-Ahras".Donc bravo à cette initiative de réunir annuellement les adhérents et sympathisants des deux associations.
Genevieve

chantal lotigie a dit…

suis d'accord avec Geneviève: nous sommes de Souk Ahras et fiers d'y être nés; nous y avons fréquenté les mêmes lieux , nous formions une grande famille, y avons laissé une partie de notre coeur et bien d'autres choses... Pourquoi effectivement ne pas favoriser une réunion des 2 Ass et des sympatisants, se retrouver, se souvenir d'hier et parler d'aujourd'hui?

Anonyme a dit…

lorsque l'on se tourne vers son passé, c'est surtout son enfance que l'on recherche, et des images ou des faits reviennent nous faire sourire ou pleurer....
Tous les ans, mon père recrutait pour les moissons : un homme du sud faisait régulièrement la longue route l'amenant du désert à la ferme: touareg, il portait fièrement son costume bleu indigo laissant entrevoir une partie de son visage: il venait sonner à la maison et remettait en silence une caisse de dattes qui faisaient notre régal! une année, quelle ne fut notre surprise: il avait dans ses bras, épuisé mais souriant, une magnifique gazelle!mais comment vivre en ville avec une gazelle? nous n'avions qu'une cour dans laquelle elle restait en liberté, au grand dam de maman qui retrouvait le linge qui séchait arraché des fils, ou formant une dentelle imprévue: un jour elle s'est échappée de la maison et a parcouru les rues de notre quartier, sautant pardessus les automobiles, les enfants réjouis hurlants dans son sillage...
cette histoire nous fait sourire, mais ce que je veux dire c'est la générosité de cet homme "bleu" silencieux, dont je ne connais pas le nom ,mais qui offrait avec tant de gentillesse et d'humilité un présent, son présent: une main tendue qui ne réclamait rien en retour .......
merci à toi l'homme bleu, je ne t'ai pas oublié.....
C.lAMBERT

chantal lotigie a dit…

J'ai aussi un souvenir semblable de mon enfance à Souk-Ahras:
un jour, venu d'on ne sait où, un Homme, tout vêtu de blanc et dont on ne voyait que les yeux, a sonné à notre portail, Quartier du Frais Vallon; il proposait de l'aide pour entretenir le jardin sans rien demander en échange, sauf un peu de nouriture.
Notre chienne Diva, n'ayant manifesté aucune réticence à son égard!!! mon père accepta... et ne le regretta jamais.
En effet, cet homme qui parlait très peu notre langue et dont on a toujours ignoré le nom, revint chaque année aider mon père, lui apprit à greffer les rosiers et les arbres, les tailler ...et..; nous apportait, à nous les enfants, de suaves friandises fabriquées par sa femme, notamment des boules de sucre zébrées de couleurs et suspendues à un fil élastique (on en usaient comme un yoyo et s'en régalaient ensuite).
Comme il venait toujours vers les mois de mai ou juin on l'avait surnommé "Juinmai" et chaque année on attendait avec impatience son apparition. L'année 1960, il est venu , et, avant de repartir, il a murmuré à mon oreille:
"je ne viendrais plus, mais de là ou je serais, je vous protègerais".Nous ne l'avons jamais revu mais jamais oublié.. et chaque année, malgré le temps écoulé, à l'approche du mois de mai, je repense à cet homme dont je n'ai connu que ses yeux bleux comme le ciel "Juinmai". Où qu'il soit aujourd'hui, cet homme généreux qui ne demandait rien en retour de ce qu'il apportait, sauf peut être savoir qu'il était attendu et apprécié, de l'amitié ,restera gravé dans mes souvenirs!!!
Mon père m'a transmis ce qu'il avait appris de lui et que nous continuons d'appliquer (toujours avec un clein d'oeil de connivence)!!
Merci "Juinmai" de cette leçon d'humilité!!

Anonyme a dit…

Tout comme vous j'ai beaucoup de souvenirs du genre "JuinMai".Ce sont eux qui refont surface et qui m'incitent à aller un peu plus loin parfois,dans une discussion avec un interlocuteur prêt à comprendre .Vous avez par ce message si émouvant Madame, participé à une réhabilitation ,vous avez réintégré cet homme à la place qu'il n'aurait pas dù quitter.Ce sont des personnes comme vous qui participent au changement des idées. Merci

Anonyme a dit…

Le commentaire que je viens d'enregistrer il y a quelques instants et concernant "JuinMai" est aussi destiné à C.IAMBERT. Je pense qu'il y en a d'autres aussi justes et chaleureux.Bonnes vacances à tous.

Le web master a dit…

Je souhaiterai que beaucoup plus de monde participent aux débats et donnent leurs avis sur la question qui se pose à nos deux associations de Souk-Ahrassiens, à savoir, « doit on continuer notre route chacun de notre côté, ou bien ensemble, main dans la main dans l’amitié et dans la fraternité».
Les années s'égrainent inexorablement les unes après les autres, nous voyons disparaître de plus en plus nos compatriotes, il est peut être temps de resserrer nos rangs si c’est encore possible, en souvenir d’un passé commun, d’un passé inoubliable qui c’est malheureusement terminé dans la douleur et la séparation.
Le débat est ouvert, je vous invite à y participer, sans complexe, sans retenu, tout à fait librement.
Pour cela nous avons mis en ligne un sondage qui pose les questions fondamentales pour l’avenir de nos deux associations :

Participerez-vous au rassemblement organisé par les deux associations de Souk-Ahrassiens en 2012
A VOUS DE CHOISIR
* OUI j'y participerai
* NON je n'y participerai pas
* Je suis POUR un rassemblement commun
* Je suis CONTRE un rassemblement commun
Il est bien question en ce qui concerne notre association d’un rassemblement commun et rien d’autre pour le moment, il ne faut pas brûler les étapes, pas de mariage avant des fiançailles réussies.
Vous pouvez émettre deux avis si vous le souhaitez.

Un sondage est toujours un acte anonyme, vous ne risquez donc rien à y participer, au contraire par votre action, vous contribuerez à agir sur les décisions qui seront prisent pour l’avenir de nos deux associations.
En marge de ce sondage, poster vos commentaires.
Que vous approuvez ou que vous désapprouvez, donner votre avis, faites des suggestions, engager le débat… POUR LE BIEN DE LA COMMUNAUTÉ SOUK-AHRASSIENNE.

chantal lotigie a dit…

la majotité des membres constituant nos deux associations sont les derniers à être nés , avoir vécus, être allés en classe, s'être fait des amis dans notre cher Souk Ahras!! Nous parlons de tous ces souvenirs, bien vivants dans nos coeurs, à nos enfants et nos petits enfants!!! Mais pour eux, cela restera "mes parents ou grands parents nous ont racontés....." , bien sûr, il y aura des photos!!! Mais qu'adviendra t'il, après nous , de notre histoire et de notre fraternelle amitié??? Des livres, des images jaunies, perdues au fond d'un placard ou oubliés dans un coin d'un grenier??

Il est donc nécessaire que chacun des membres de nos deux associations constitue un maillon de cette chaîne de l'amitié afin que celle ci soit plus longue et solide et perdure ces souvenirs!!!

Je ne suis pas une anonyme!! Je revendique haut et fort mon appartenance à cette grande famille Souk Aharassienne!!! Bien que sortant peu des sentiers battus, Je suis sure que certains me reconnaîtrons, nom de jeune fille "EYSSERIC" petite fille de Lucie COMBIER et fille aînée de sa fille Josette" qui travaillait aux Ponts et Chaussées!!

Pourquoi deux asocations??? Rallions nous, et je suis sure que de cette réunion, si nous laissons parler notre coeur, il n'en naitra que du bonheur!!!

A vous tous, et fraternellement
Chantal

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ce que vous avez écrit concernant votre maman. Prier comme vous nous le dites, Augustin ou Messaoud ne font que nous rapprocher dans une humaine fraternité.

Anonyme a dit…

cher Gilbert, le récit de tes escapades à Bône, me rappelle bien des souvenirs: nous allions souvent voir des membres de notre famille qui résidaient dans une propriété tout près de Bône: nous en profitions parfois l'été pour aller nous baigner: nous retrouvions les cousins et autres membres de la famille avec un grand plaisir: mon oncle plantait un immense marabout dans un endroit un peu perdu que nous redoutions "les Salines": il n'y avait personne à cet endroit et se baigner était risqué car les lames de fond étaient traîtres et en un rien de temps nous emportaient vers le large: ma petite cousine avait eu la vie sauve grâce à mon papa dont les jambes bien plantées dans le sable avait arrêté son parcours , alors que les vagues la bousculait et la roulait innexorablement...
nous nous amusions à monter sur les dunes et à courir vers le bord de mer emportés par notre élan en riant aux éclats.
Fatigués nous nous réfugions à l'abri du soleil sous la tente et là nous goûtions avec délice les tourtes aux petits pois ou autres caldis préparés par nos mamans..
épuisés par le grand air et nos courses folles dans le sable, nous n'avions pas besoin d'être bercés le soir pour nous endormir!!!
je me souviens aussi d'une journée où arrivant à la propriété de mon oncle, sur le chemin de terre, la température était si élevée que le moteur de la voiture, une citroën, a pris feu: le capot levé,mon père jetait de la terre sur le moteur et nous, les mouchoirs noués aux quatre coins sur la tête, nous avons fini à pieds le chemin...
que de souvenirs encore nous pourrions raconter, car rien n'est oublié, tout est là bien présent...C.Lambert

Anonyme a dit…

"les mots que l'on confie à la plume naissent dans le coeur, et lorsque le coeur est gorgé d'amour, alors les mots ne sont plus des mots:
ce sont des bouts de ciel qui rêvent de se déverser dans les âmes"

G.Eliot

Anonyme a dit…

je me rends compte que je suis très bavarde, mais tandis que le temps s'écoule, j'ai envie de partager avec vous quelques réflexions ou commentaires qui se bousculent dans ma tête: me le permettez vous?!

écrire sur Souk Ahras, c'est parler de ses habitants, de ceux dont on se souvient....
j'ai toujours été fascinée par ces hommes vêtus de djellabas immaculées: les caïds qui passaient dans ma rue avaient fière allure, surtout s'ils étaient à cheval! pour moi ils avaient une prestance de princes: est-ce la raison pour laquelle je les ai dessinés si souvent?
lorsqu'ils saluaient mon père, c'était avec des gestes, mystérieux pour moi, baiser l'index et le porter à son front et à son coeur était naturel , d'autant plus que mon père faisait de même: j'ai su l'explication de ce rituel, mais je l'ai oubliée: je sais simplement qu'il était bénéfique et généreux..si l'un de vous peut me le rappeler?
au cours de la discussion, il n'était pas rare qu'ils puisent dans leur poche une corne de boeuf remplie de tabac qu'ils prisaient avec délectation..
les rares jours où mon père était en ville, il m'emmenait partout avec lui et c'était souvent les rencontres avec les khamès des alentours: je ne comprenais pas bien ce qu'ils se disaient mais j'admirais beaucoup mon père qui parlait aussi bien la langue arabe! bien sûr depuis son plus jeune âge,il vivait à la ferme, partant très tôt le matin et rentrant le soir enivré de grand air et de fatigue!souvent l'été, il ne touchait pas à sa gamelle, partageant avec ses moissonneurs le frugal repas , fait de galette et de dattes: moment de repos pris sous un arbre ,rare pourtant dans ces champs dénudés... combien il aimait cette terre: il cultivait le blé et élevait des moutons: chaque fois qu'un agneau naissait, il me le mettait dans les bras et disait" c'est à toi": c'était pour me faire plaisir, je savais bien que ce n'était pas vrai, mais je faisais semblant d'y croire: il était si heureux...
quel souci était le sien lorsque la pluie ne venait pas ou lorsque les incendies menaçaient à cause d'un soleil trop brûlant!
lorsque la moisson était terminée il nous ramenait une gerbe de blé a la barbe bien noire, tressée d'une manière ancestrale par les femmes des ouvriers; cette gerbe allait orner durant toute l'année le mur de notre cuisine, apportant ainsi bénédiction et bonheur dans la maison.
lorsque je vais au cimetière me recueillir sur sa tombe, je longe un immense champ de blé qui est en ce mois de juillet prêt à être fauché, et j'ai très envie de m'arrêter , de couper quelques épis, de grignoter quelques grains ....en souvenir, comme je faisais là bas...
ne m'en veuillez pas de vous parler encore du passé, celui-ci est toujours présent...
c. lambert

Le web master a dit…

Chère Colette,
Nul besoin de permission pour s'exprimer sur le blog, il appartient à tous les enfants de Thagaste et bien au contraire, il s'agit là de nous faire partager un petit pan de ta vie dans notre chère ville de Souk-Ahras, quoi de plus naturel ?
je souhaiterai au contraire pour ma part que tu sois suivi par un plus grand nombre de nos amis et lecteurs, nous avons tant de choses à dire, tant d'anecdotes à raconter, tant de souvenirs, bien que nous soyons tous nés dans la même ville, que nous avons partagé les mêmes bancs d'écoles, chacun de nous a sa propre histoire, ses propres souvenirs, suivant que l'on habitait tel ou tel quartier, en ville ou à la ferme, nous avons vécu des situations très différentes.
Parlons de notre pays natal, racontons notre ville, évoquons nos souvenirs, partageons sans retenu notre vécu, celui de nos parents et de nos aïeux.
Évoquer son passé, le penser, le reconstruire en méditant, en ciblant l’acte de mémoire sur ce qu’a été notre existence, est une conduite mentale particulière, intime et le plus souvent secrète, qui se réalise dans un présent généralement discontinu et lors d’instants parfois proches de la rêverie. A la recherche du temps perdu.

Le web master a dit…

Pour répondre à Christiane Vincent qui s’étonnée de découvrir que Annaba était en fait le nom Arabe d'un délicieux fruit appelé Jujube.
En effet, je me souviens très bien aller chercher ces petits fruits de couleur marron clair sur les collines qui montaient vers Bugeau, les fruits poussaient en abondances sur ces coteaux, moi je les apprécier nature quand ils étaient bien murent, ou transformé en pâte de fruits, c'était un délice.
Et voila pourquoi le nom de ce petit fruit a donné son nom à la ville d'Annaba. En arabe Anèbe ou Zefzouf. Zi3rur en langue Berbère

Anonyme a dit…

le temps qui passe amène bien des regrets: ceux concernant nos êtres chers ou tout simplement les personnes que nous avons cotoyées au fil des jours....les connaissions nous vraiment?
combien de fois me suis je dit: tu aurais pu poser telle ou telle question....par exemple, de quelle couleur étaient les yeux de grand père décédé à 24 ans? j'aurais pu questionner ma grand mère, mais non, c'est à présent, alors qu'elle n'est plus là pour me répondre que j'ai envie de savoir.... peut être pour le connaître un peu??Je ne sais pas grand chose de lui, et lorsque je regarde parfois sa photo jaunie, je le trouve très beau avec ses belles moustaches et son sourire conquérant.. mais je n'en saurai pas plus,libre à moi d'imaginer...
il ne sert à rien de se tourner vers le passé et cependant combien il est important de le connaître pour mieux comprendre notre présent et tenter de répondre aux questions que l'on se pose indubitablement...
sur la place de l'église près du cabinet du Docteur Calléja, vivait une vieille demoiselle que l'on appelait Melle Jeanne: elle vendait du vin, et lorsque l'on pénétrait dans son magasin, l'odeur aigre des fûts nous enivrait: une simple ampoule éclairait faiblement la salle et dans un coin, un vieil ivrogne , toujours le même,cuvait son vin ... qui était elle? je n'ai jamais su son nom! d'où venait elle? comment vivait elle? pauvre Melle jeanne, quel a été son destin?
il est des êtres comme elle dont je me souviens, mais mes questions resteront sans réponse, définitivement.....
C.L.

Anonyme a dit…

à l'école maternelle, j'avais des petits élèves très disciplinés et souvent attendrissants: il y en avait un qui s'appelait MIMINE: il était petit , fragile, de grands yeux noirs dévoraient son visage : un matin, il est entré dans la classe avec un petit bouquet de fleurs qu'il m'a tendu avec un merveilleux sourire : il venait à pieds, de loin, il habitait sur la route de Bône et malgré ses petites jambes et l'heure matinale,il était toujours à l'heure! touchée par sa gentillesse, j'ai mis dans un verre sur ma table , à son grand bonheur, ces petites fleurs des champs : quelques soucis et marguerites...
je pense parfois à cet enfant démuni, qui sur le chemin de l'école avait pensé à "maitresse", avec tant de coeur et d'innocence....cadeau!!!

Anonyme a dit…

Ajouter un commentaire à tous ces propos si chaleureux et en même temps remplis de regrets et de tristesse ne répondra pas à la question tapie dans beaucoup de consciences et qui nous interpelle:" POURQUOI ?"
Annie.

Anonyme a dit…

Ajouter un commentaire à tous ces propos si chaleureux et en même temps remplis de regrets et de tristesse ne répondra pas à la question tapie dans beaucoup de consciences et qui nous interpelle:" POURQUOI ?"
Annie.

Anonyme a dit…

je crois qu'en vieillissant, alors que la retraite est là, et souvent la solitude et le chagrin des départs, on se tourne vers le passé et l'enfance insouciante et heureuse somme toute..Bien sûr, nos souvenirs sont embellis par le temps: effacés les épisodes difficiles de notre vie dans ce coin de terre désormais lointain: restent le regret de n'avoir pas su apprécier chacun des instants précieux qui nous y été offerts et une immense tendresse pour l'enfant que nous étions et ce pays tant aimé....

chantal lotigie a dit…

j'ai la réponse au commentaire posté par C.L.:
Mlle Jeane, était ma Grand Tante, son nom de famille était DEBONO!! elle avait deux soeur, l'une était ma grand Mère, Lucie, mariée à Auguste Combier (facteur) , l'autrre , Joséphine, mariée à François Cherry, épicier.. et deux frères, Auguste, célibataire, et très malade, toujours assoupi au fond de son échoppe (pas ivrogne)avec de grosses moustaches et un chapeau mou noir, qui aimait bien me faire sauter sur ses genoux en chantant, pour moi "Chantalou, champrilotaine.. Chantalou, piou, piou" en roulant les rrrr!!! je n'ai jamais su ce que celà signifiait!!! surement des mots emplis d'affection!!! l'autre frère, Cyprien,je m'en souviens peu!!!
Chaque dimanche, à la sortie de la messe, malgrès ses faibles revenus, tata Jeane, toujours avec ses tresses enroulées autour de la tête, me glissait une petite pièce, qui, ajoutée à celle de mes parents, me donnait des ailes pour aller m'offrir un créponet et un castel chez Afsi!!
Tata jeane, rentrée de Souk Ahras, a vécu ensuite chez sa soeur Joséphine (tata fifine) et Tonton françois, à Montpellier où elle s'est endormie vers 1970!!
j'entends encore sa voix qui disait, à chaque fois que je franchissais sa porte "ah!!!!! qui je vois!!!!" avec un grand sourire!!!
Elle avait un coeur GRAND COMME CA"!!!
Voila qui était Melle Jeane, ma Grand Tante que je fais revivre avec émotion, l'espace de la lecture de ce commentaire, mais qui demeure à jamais dans mon coeur!!!
Je suis sure que beaucoup d'entre vous l'on connue malgrè sa grande discrétion!!!!
Chantal

Anonyme a dit…

merci Chantal pour ces éclaircissements concernant votre tante: à présent, je peux mettre un nom sur son sourire .
Parler de ceux qui sont partis, rappeler leur souvenir est encore les faire vivre, bien qu'ils soient toujours présents dans notre mémoire.
CL

Anonyme a dit…

Tandis que les images du 11 septembre sont projetées inlassablement sur nos écrans, j'ai envie de pleurer: dans la douleur et malgré celle-ci, ces hommes et ces femmes se sont réunis et communient ensemble dans une même ferveur, tournés vers ceux qui sont partis et qu'ils aimaient...

Pour nous, 50 ans sont passés et des images , malgré moi, reviennent me hanter: on n'oublie jamais.....

"le ciel s'éteint, tout va dormir..je songe à des choses passées: c'est à la fois peine et plaisir...
La veilleuse du souvenir s'allume au fond de mes pensées."
( A. Le Braz)

Anonyme a dit…

cher Gilbert, comme tu as raison de rendre hommage à Monsieur ROSATI.
Tu me rappelles ainsi Monsieur VANUCCI dont la forge de Maréchal Ferrant était près de chez moi, à l'angle des rues Bagrada et Noêl Guasco, devant le cinéma de Denis Méozzi.
je le revois avec son tablier de cuir, frapper à tour de bras sur les fers rougis qui allaient équiper les sabots des chevaux qui les jours de marché, étaient nombreux, attendant devant son échope ... j'ai encore dans les oreilles le bruit du marteau sur l'enclume.
nous nous devons de rendre hommage à ces hommes humbles et travailleurs dont le métier si difficile s'est pratiquement perdu .
merci d'y avoir pensé
C.Lambert

Anonyme a dit…

On ne peut apprécier une situation quelle qu'elle soit qu'au moment où on la perd.A charge pour nous d'avoir la sagesse d'apprécier ce que la vie nous donne et de se répéter : Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer celles qui sont en mon pouvoir de changer et la sagesse d'en connaître la différence. On se sent déjà un peu plus serein.

Anonyme a dit…

beaucoup de photos publiées sont signées " Comte Abel".
Celui-ci, outre son métier de photographe avait une passion: la magie, dont il faisait usage souvent au détriment des plus naïfs!
ma grand mère racontait qu'un jour, il a arrêté un paysan qui se rendait au marché avec son bourricot pour y vendre quelques oeufs frais: prenant un des oeufs et il le cassa ,et devant le marchand éberlué, en sortit une pièce de monnaie: le paysan aussitôt entreprit de casser tous ses oeufs pour y trouver lui aussi des pièces de monnaie : hélas, pour lui, ce n'était qu'une illusion!
ce n'est pas très charitable, mais je ne peux m'empêcher de sourire à ce mauvais tour!!
sans doute les plus anciens ont aussi des anecdotes concernant
le Comte Abel?